Choose France : 200 patrons du monde entier à Versailles pour conforter l’attractivité de la France

Choose France, événement auquel sont attendus près de 200 dirigeants d’entreprises français et étrangers qui vont participer au total à « plus de 400 rencontres bilatérales », est organisé depuis 2018 à l’orée du Forum économique mondial (WEF) de Davos en Suisse. Outre le président et le Premier ministre Édouard Philippe, 19 membres du gouvernement vont accueillir, sous les ors du château royal, des patrons de grands groupes américains (Coca-Cola, Snap Inc, Fedex, Google, Netflix…), asiatiques (Hyundai Motors, Samsung Electronics, Fosun, Toyota…), africains (Cooper Pharma, Orascom) et européens (Rolls Royce, EY, ING Bank…).

Dans un contexte international dominé par l’incertitude liée au Brexit et aux tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine, l’attractivité de la France résiste et se maintient à un niveau élevé : 87% des cadres dirigeants considèrent la France propice aux investissements (+13 points par rapport à 2016), et 82 % des entreprises étrangères installées en France tirent un bilan positif de leur investissement sur le territoire (+ 4 points en un an).

La France conserve ainsi sa deuxième place de destination envisagée en matière d’investissements derrière l’Allemagne et devant le Royaume-Uni : elle est citée par 38% des cadres dirigeants interrogés contre 44% en faveur de l’Allemagne et 30% en faveur du Royaume-Uni.

CONFORTER  L’ATTRACTIVITÉ FRANÇAISE

Afin de conforter cette dynamique positive, le Gouvernement poursuit le travail de pédagogie sur les réformes et les transformations menées en France pour encourager les entreprises étrangères à investir encore plus dans les territoires.

L’édition 2020 de Choose France met en effet l’accent sur les territoires français – leurs atouts, leurs savoir-faire, leurs capacités d’innovation – avec pour objectif de renforcer la dynamique d’investissement en région. L’Île-de-France, le Centre-Val de Loire, la Normandie et les Hauts-de-France ont attiré le plus grand nombre d’investissements dans le tissu économique et industriel local, contribuant au dynamisme de leurs bassins d’emplois respectifs.

Cette dynamique a démontré sa solidité depuis deux ans et demi : un travail de recensement réalisé par Business France, avec le concours des préfectures et des services économiques régionaux, a permis d’identifier les projets d’investissements (internationaux et français) annoncés ou réalisés dans les territoires depuis 2018, avec créations d’emplois à la clé.

DES INITIATIVES POUR FACILITER ET ENCOURAGER LES INVESTISSEMENTS ÉTRANGERS EN FRANCE

La mise à disposition de sites industriels dits « clé en main ». Il s’agit de sites de plus de 50 hectares pouvant recevoir des activités industrielles et pour lesquels les procédures administratives d’urbanisme ou environnementales ont été anticipées par les pouvoirs publics, afin d’offrir à l’investisseur une disponibilité immédiate ou à très court terme.

L’amélioration de la visibilité et de la lisibilité du droit des sociétés pour favoriser l’implantation de centres de décision et de sièges sociaux.

DES MESURES RENFORÇANT LA VISIBILITÉ ET L’ATTRACTIVITÉ DE LA FRENCH TECH

Dévoilement du French Tech 120, pour faire émerger des leaders technologiques sur tout le territoire.

Élargissement du French Tech Visa aux start-ups étrangères implantées en France (pour rappel, une start-up sur deux déclare rencontrer des difficultés à recruter. 80 000 postes sont aujourd’hui à pourvoir dans les métiers du numérique). Un décret sera pris d’ici la fin du mois de janvier en ce sens.

Le régime des bons de souscription pour création d’entreprise (BSPCE) a été étendu aux entreprises étrangères. Le régime du BSPCE s’adresse de façon prioritaire aux salariés et dirigeants de start-ups. Les salariés de succursales françaises d’entreprises étrangères ne pouvaient, en l’état du droit, bénéficier de ce régime.

Toyota a annoncé 300 millions d’euros d’investissements et la création de 700 CDI d’ici 2020.

Tout ne relève toutefois pas d’un « effet Macron ». Les investissements physiques étrangers en France avaient progressé de 16% en 2016 et atteint un record depuis dix ans. Mais ces investissements créent moins d’emplois qu’avant. De plus, les géants américains du numérique installés en France échappent largement à l’impôt sur les sociétés.

Lors d’un discours le soir tenu en anglais et à huis clos, hors presse, le chef de l’Etat a annoncé qu’il voulait renouveler l’événement tous les ans, juste avant le Forum de Davos, a indiqué l’Elysée. Devant ses hôtes de Versailles, Emmanuel Macron a également vanté le « made in France », comme il l’avait fait plus tôt dans la journée lors d’un déplacement dans le Nord. Il a en particulier passé l’après-midi dans l’usine Toyota d’Onnaing, où le groupe japonais a annoncé 300 millions d’euros d’investissements et la création de 700 CDI d’ici 2020. Un projet qu’ont permis de grosses subventions publiques : l’Etat a apporté à Toyota 15 à 20 millions d’euros, la région Hauts de France 11 millions, le Fonds européen de développement régional (Feder) 9 millions, l’agglomération 5 millions. « Certains peuvent me dire que 11 millions c’est trop, mais non, car derrière il y a des emplois » s’était félicité sur place le président de la région Xavier Bertrand.

Choose France : 200 patrons du monde entier à Versailles pour conforter l’attractivité de la France