La 7e édition du salon Viva Technology a battu des records avec presque 60.000 visiteurs de plus que l’an dernier, Viva Tech devient le 1er événement mondial dédié à l’innovation et aux startups, devant le CES de Las Vegas. Si on note que le Japon a été plutôt timide en termes de représentation cette année, d’autres pays d’Asie se sont montrés particulièrement offensifs, par exemple la Corée a été sacrée « country of the year » comme l’Inde l’année dernière, même le Pakistan avait un stand ! Les entrepreneurs ou investisseurs venus du Japon étaient pourtant nombreux, car c’était une occasion idéale de se retrouver autour des dernières tendances en matière d’innovation, comme le Growth Industry Conference qui aura lieu à Tokyo | Shibuya le 16 novembre prochain, https://growth.forstartups.com/, ou bien Sustainable High City Tech Tokyo (SusHi Tech Tokyo) de la Ville de Tokyo en mai 2024. https://city-tech.tokyo/en/
Nous adressons nos remerciements à LVMH qui nous a permis de nous immerger dans l’effervescence de ce temple incontournable de l’innovation et à Kimiko Imai, CEO de Sineora qui vous propose ci-dessous un petit décryptage de cette dernière édition.
Quels étaient les temps forts du salon ?
Avec 150 000 visiteurs, 2800 exposants, plus de 900 millions de contacts sur les réseaux sociaux et des intervenants de renom tels que le président Macron, Elon Musk, le PDG de Salesforce Marc Benioff, le scientifique en chef de l’IA pour Meta Yann LeCun, VivaTech 2023 a fait passer l’événement d’un événement technologique européen à un événement de niveau mondial. De nombreuses grandes entreprises sont revenues et ont amené avec elles leurs startups préférées, de nouveaux noms tels que CMA CGM, Invest Saudi, etc. se sont joints à l’événement.
L’événement a couvert un large éventail de thèmes, notamment l’intelligence artificielle, la climate tech et l’énergie, la diversité et l’inclusion et la SportTech. L’IA générative a joué un rôle central. Alors que beaucoup continuent à se méfier de cette technologie, VivaTech s’est engagé à restaurer son image en présentant des applications réelles et en mettant en lumière des startups utiles, contribuant ainsi à améliorer la perception de l’intelligence artificielle.
Présence de startups japonaises ?
Le Japon n’a pas de pavillon J-Startup cette année, mais nous avons vu la participation de startups japonaises telles que ICOMA (un vélo pliable qui ne nécessite pas de place de parking et peut être utilisé comme source d’énergie), RUN.EDGE (une société SaaS de recherche et d’analyse vidéo pour changer la façon dont nous communiquons dans le domaine du sport), ainsi que 3DOM Alliance qui s’efforce de résoudre les problèmes environnementaux.
Quels sont tes conseils ou remarques pour davantage de participation de la part du Japon ?
La Corée du Sud a été désignée comme « country of the year », après l’Inde l’année dernière. La délégation coréenne à VivaTech comprenait plus de 150 startups, montrant la richesse et la diversité des innovations émergentes du pays, sous la houlette de Lee Young, ministre des PME et des startups. J’espère que le Japon sera aussi présent dès que possible !
Le METI a le projet de créer un nombre important de startups d’ici 5 ans, quel est ton point de vue ?
Le Japon doit rattraper son retard par rapport au développement de l’écosystème des startups. Donc il s’agit d’une excellente initiative et nous sommes impatients de voir la stratégie en action. Les startups sont les sources du développement de l’économie future. Le critère le plus important n’est pas seulement le nombre, mais le nombre de startups qui peuvent se démarquer sur la scène mondiale ! Nous voyons d’excellentes technologies, de formidables idées, mais la manière de les industrialiser, de les prouver et de les transposer à l’échelle mondiale sont les éléments clés.
Il n’y a pas qu’un seul modèle d’écosystème de startups dans la Silicon Valley, nous voulons accueillir plus de startups pour qu’elles se développent et passent à l’échelle ici en Europe !
