Sakura Kozo, un groupe spécialisé dans le design des bâtiments antisismiques à Hokkaido, souffrait avant la mise en place de cette mesure d’un très fort taux de départ de ses employés. La direction a donc proposé à ses équipes de noter la personnalité de chaque manager et d’ensuite choisir le responsable hiérarchique avec lequel ils ont envie de travailler. Le taux de natalité étant en chute libre au Japon depuis plusieurs décennies, de moins en moins d’étudiants et donc d’ingénieurs ou d’architectes entrent sur le marché du travail, un véritable défi pour cette entreprise bien décidée à garder ses 120 salariés coûte que coûte.
Une fois par an, les employés remplissent un long questionnaire où ils évaluent leur responsable hiérarchique. Ils notent tout le monde et jugent de la capacité des managers à prendre en compte l’anxiété, les soucis de leurs subalternes, leur volonté de partager leurs connaissances ou leur implication dans la bataille pour les hausses de salaire. Résultat, la société est aux anges car l’expérience lancée juste avant le covid a été un succès ! Adieu la kakistocratie* !
* La kakistocratie désigne « la direction par les incompétents ». Le mot est dérivé de deux mots grecs, kakistos (κάκιστος ; pire) et kratos (κράτος ; règle), avec le sens littéral de gouvernement par les pires personnes.
Source : Radio France