Le dossier principal du Nikkei Business de la semaine s’ouvre sur un titre optimiste, que l’on pourrait traduire par « Industrie increvable – le retour du Japon ». Il interroge les possibilités de l’Archipel de rendre ses lettres de noblesse au label « made in Japan », malgré la crise économique, le manque de main-d’œuvre et l’absence d’autonomie énergétique du pays. Le troisième volet de ce dossier est consacré à trois stratégies pour réformer efficacement l’industrie.

 1. Kubota – réunir ses sites En septembre 2022, Kubota a rassemblé ses centres de recherche en un seul lieu, un « institut de recherche technique global ». Les investissements de l’entreprise en matière de développement ont atteint des sommets : 84 milliards de yens. Au total, ce sont 2800 ingénieurs qui travailleront dans ce centre, où ils pourront effectuer des expériences à grande échelle. Auparavant, entre le lieu de recherche des professionnels et la zone de test, il fallait effectuer un trajet de trois à quatre heures en voiture. Ce gain de temps et de simplicité était nécessaire afin de continuer à mener des expériences compétitives sur la scène internationale.

2. Subaru, Hirata Kikô – miser sur la transformation numérique Depuis 2020, Subaru a entamé une réforme de ses lieux de production et a notamment introduit des technologies numériques dans la fabrication de ses voitures. L’idée est de renforcer les processus afin de proposer des véhicules qui aient du succès à l’exportation tout en maintenant des prix raisonnables. Concrètement, cela se traduit par des tablettes qui permettent aux ouvriers et aux ingénieurs d’opérer les machines, d’effectuer des inspections à toute étape de la production, d’enregistrer et d’analyser les problèmes rencontrés. Hirata Kikô fabrique des pièces électroniques pour des clients majoritairement étrangers. L’entreprise utilise le métavers et la réalité virtuelle pour partager avec eux leurs machines en temps réel.

 3. SMC, Tokyo Electron – renforcer la chaîne logistique SMC produit 63 % des pompes à air pour pneus au Japon et occupe 39 % du marché mondial de ces machines. L’entreprise garantit à ses clients la continuité de ses activités, même en cas de catastrophe majeure. Pour se conformer à cet engagement, elle a investi 40 milliards de yens dans un « supplier park » à Iwate, où vingt de ses fournisseurs seront réunis afin de produire des machines plus efficacement. Le lieu sera totalement opérationnel en 2025, mais une partie commencera à fonctionner dès l’été 2023. Après le tremblement de terre de Kumamoto en 2016, Tokyo Electron a changé de stratégie. Pour augmenter sa production sans agrandir ses usines, l’entreprise envoie les pièces de ses fournisseurs après inspection ainsi que des ingénieurs chez ses clients et l’assemblage se fait sur place.

Source : Nikkei Business (13/02, dossier principal 10)

Cet article est issu de la revue de presse l’Hebdo du Japon édité par la CCI France Japon, seule revue de presse francophone traitant de l’actualité japonaise.

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